Couzin Couzin

Quelque part dans l’océan Indien, entre Madagascar, le Sri Lanka et Bali, se trouve une île assez âgée, avec des plats bien épicés… et un KFC à l’arrivée. Oui, on a commencé le trip par un bucket. Une spécialité locale, apparemment.

Titoy m’avait vendu le voyage parfait.
Des spots qui marchent souvent, un bateau à dispo, des billets pas chers, un logement gratuit en échange de quelques photos. Le rêve quoi.

Mais dans la réalité, on s’est rapidement laissé glisser dans un autre délire : fumer tous les soirs avec Dimitri, un bang orange fluo, ambiance brume et chaises en plastique.

La terrasse de Louka s’est transformée en octogone improvisé. Louka qui est notre dalon/guide narcoleptique implanté là-bas.
Combat libre après le dîner, Titoy enchaînait les tentatives de clés de bras.
Pas beaucoup de muscles, mais de la technique. 

Le bateau ?
C’était notre radeau de croisière. Phoenix tiède à la main, lunettes vissées sur les yeux, une bonne paille de fond de tirroir pour payer le skipper. Mais surtout : Titoy qui foutait du Deck à fond tous les matins. Au bout de deux jours, tout le monde voulait jeter l’enceinte à l’eau. Mais on n’avait pas envie de créer un incident diplomatique.

Le surf ?
On a essayé. Promis.
Mais entre la flemme, les horaires flexibles, les zdar et les mauvaises décisions météo, on n’a pas scoré grand-chose.


C’est aussi une question de respect. On ne dira pas où on était.
Les locaux aiment pas trop qu’on balance les noms des spots — et franchement, on les comprend.

Petite anecdote :

Trois semaines avant notre départ, on tombe sur une vidéo publiée sur la chaîne YouTube de Surf Session. Une vidéo où l’on voit un célèbre rider local surfer des secret spots sur l’île où nous étions. Et par hasard, en sortant de l’eau, on se prend un tunnel sur le localisme et la préservation des spots. Par qui ? Je vous le donne en mille : le cadreur et monteur qui avait réalisé cette vidéo pour Surf Session… Le comble, quand même.

Après cet échange, une fois la porte de la voiture claquée, on a bien rigolé de cette situation un brin paradoxale, il faut le dire.

En vrai, on n’a pas été très productifs.
Mais on a bien rigolé. On est revenus avec quelques photos, trois vagues valables, des bonnes histoires à raconte. C’était pas un surf trip. C’était des vacances. Et parfois, c’est encore mieux.

Article : Yaya

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