Now , you know : Maxime Huscenot

« Now, you know » est un format que je rêvais de lancer depuis longtemps.
Un format simple, brut, sincère.
Sans surjeu, sans mise en scène : juste des personnes vraies, dans leur élément.
Et à force de le côtoyer, Maxime m’est apparu comme un parfait premier essai. Vrai, entier, passionné.
Entre deux étapes du WQS, il rentre chez lui, à La Réunion.
Non pas pour faire une pause, mais pour retrouver le silence familier des racines.
Ici, le temps se plie différemment.
Dans sa kaz familiale, il y a plus que des souvenirs.
Il y a des couches de vie, entassées sans ordre mais avec soin.
Des planches, des trophées, des mangas aux pages cornées, des VHS aux bandes fatiguées.
C’est un sanctuaire discret. Une mémoire du sel et de la sueur.
Et puis, sans oublier les souvenirs avec les dalons.
Zamin, Jordi, Yann, et autres BPeries…
Des rires, des histoires, des sessions sans enjeu, sauf celui d’être ensemble dans la vague.
Le surf, comme il doit être.




Maxime a grandi à une époque où tout allait moins vite.
Pas de réseaux, pas d’algorithmes pour dire ce qu’il faut aimer.
Seulement des cassettes, qu’on rembobine jusqu’à les user.
Des gestes répétés, des figures admirées, des styles absorbés.
Taj, Andy, Fanning, Dane… Pas des idoles à consommer. Des repères à déchiffrer. Et ça laisse des traces. Dans sa glisse, dans sa manière de casser chaque vague.
Entre Saint-Pierre et Saint-Leu, et plus loin encore, il laisse parler ses lignes.
Le rail, la vitesse, le timing. Bien radical, bien 974. Et oui.
Et même ses propres légendes à lui s’en inspirent.
Il aurait glissé à Fanning une astuce sous sa planche,
un détail technique qui fera la différence et lui offrira J-Bay en 2016.
Petit geste. Grande résonance.




Mais ce projet, ce moment suspendu, n’existerait pas sans l’ombre bienveillante derrière l’image.
Grâce a ses parents, notamment son père, qui l’a filmé depuis toujours.
Non pour l’exposer, mais pour le garder. Le suivre. L’écouter.
Des heures d’archives patientes, des images tournées sans urgence.
Une mémoire tissée à deux.
Merci Jean-Luc.
Article : Yaya